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Pourquoi la société islamique doit être gérée et gouvernée par les Foqahâ ?
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Pourquoi la société islamique doit être gérée et gouvernée par les Foqahâ ?

Pourquoi la société islamique doit être gérée et gouvernée par les Foqahâ ?
 

Question

Pourquoi la société islamique doit être gérée et gouvernée par les Foqahâ ?

Résumé de la réponse

l’Islam est le sceau des religions. Ses préceptes, ses prescriptions, et ses ordres sont immuables et éternels. L’islam est le sceau de la religion. Ses ordres et prescriptions sont destinés à toutes les couches de la société. Ceci dit, ses prescriptions et des ordres sont immuables. Comme ils étaient, à partir du premier jour, ( le premier jour de l’apparition de l’islam), une réponse à toutes les problèmes de tous les gens et de toutes les époques, ils devront en être ainsi jusqu’à la fin du temps. D’ailleurs, la situation change de jour en jour et de nouvelles conditions apparaissent, et elles sont, totalement, différentes des conditions précédentes. Pour s’y actualiser et adapter les nouvelles conditions et la nouvelle conjoncture aux prescriptions, lois et ordres, ayant un aspect immuable, la religion musulmane a défini un processus selon lequel il faut laisser le soin à un certain nombre de savants religieux, spécialisés et compétents en matières de questions religieuses, de s’en occuper. 

Ces derniers s’attèlent, ayant une très bonne connaissance des nécessités et des nouveaux sujets de leur époque et de leur lieu, à extraire les aspects universels de la religion en fonction des besoins de la société et du monde dans toutes leurs dimensions. C’est ainsi qu’ils tentent d’accéder à la philosophie, à la doctrine et à l’ordre islamiques. Les savants et les faqihs abordent les nouveaux débats en fonction des nécessités du temps et du lieu et ils indiquent comment il faut les adapter aux principes et aux lois immuables de l’islam. Des savants comme l’imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis), le maître martyr Motahari, l’Ayatollah martyr Sadr, se sont attardés sur ce fait important. Au fil des siècles, des imminents faqihs s’y sont consacré tout e leur vie précieuse et tout leur force. S’il n’y avait pas de tels inlassables efforts fructueux, il ne reste aujourd’hui rien de ce qu’est le vrai islam.

En outre, dans toutes les écoles et doctrines, ce sont toujours, les plus avertis, les plus savants, les plus fidèles et les plus croyants parmi les gens qui prennent les rênes de la société. Il est nécessaire de s’initier à la philosophie, à la doctrine et à l’ordre islamique pour mettre en application la religion édifiante de l’islam. C’est au moyen de la méthode analytique et fiqhie (la méthode relevant de la jurisprudence religieuse) qu’on accède à la philosophie, au Kalam, à la doctrine et à l’ordre islamique. Une telle méthode est expliquée et définie par les faqihs avertis ayant toutes les conditions requises. Les mécanismes ont besoin d’être rénovés et mis à jour pour être plus efficaces dans le domaine des sciences. 

Il s’agit là d’une œuvre qui doit être accomplie, conjointement, par les faqihs et les savants des sciences humaines. Dans l’islam, à chaque fois qu’on parle des Foqahâs, en qualité d’experts, d’administrateurs et d’exécuteurs des prescriptions et des lois islamiques, on entend là-dessus des faqhis qui sont avertis et éveillés possédant toutes les conditions requises. Le faqih non averti n’a aucune place dans l’islam.

Réponse détaillée

C’est une règle rationnelle et globale. Dans toutes les écoles et doctrines, ce sont toujours, les plus avertis, les plus savants, les plus fidèles et les plus croyants parmi les gens qui prennent les rênes de la société. L’islam est le sceau de la religion. Ses ordres et prescriptions sont destinés à toutes les couches de la société. Ceci dit, ses prescriptions et des ordres sont immuables. Comme ils étaient, à partir du premier jour, (le premier jour de l’apparition de l’islam), une réponse à toutes les problèmes de tous les gens et de toutes les époques, ils devront en être jusqu’à la fin du temps. « Le halal (permis) de Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), est halal jusqu’au jour de la résurrection et le haram (interdit) de Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est haram jusqu’au jour de la résurrection. 1[1] Cependant, le temps évolue, la nature aussi. 

La situation change de jour en jour et de nouvelles conditions apparaissent, et elles sont, totalement, différentes des conditions précédentes. 

Partant de là, comment est-il possible que la religion qui est dans sa quintessence quelque chose de stable et d’immuable, soit en compatibilité et en harmonie avec le temps qui est perpétuel changement ? Ici, le rôle des Foqahâ en tant qu’experts des questions religieuses, s’avère nécessaire en ce qui concerne les éléments immuables et muables de la région. C’est au moyen de la méthode analytique et fiqhie (la méthode relevant de la jurisprudence religieuse) 2[2]qu’on accède à la philosophie, au Kalam, à la doctrine et à l’ordre islamique. Une telle méthode est expliquée et définie et employée, tout au long de l’histoire, par les faqihs avertis ayant toutes les conditions requises.

Certes, la société a besoin d’un gouvernant, d’un guide. L’islam a confié cette tâche et cette mission importantes aux faqihs (jurisconsultes religieux), car la gestion et l’administration de la société ne se situent pas en dehors du domaine de la religion, d’autant plus que les éléments universels de la religion en cette matière sont présentés, sous la forme d’un système complet dans l’islam, sceau des religions. La raison ( l’aql), ne voit aucun inconvénient, dans l’intervention de la religion en matière de gestion et de gouvernance de la société, au contraire, elle insiste, par nécessité de la sagesse, sur ce point.

Si nous voyons l’Etat d’un point de vue religieux, sa mission première consiste à préserver les valeurs divines ainsi que les idéaux islamiques et la loi islamique ( la Charia). La raison préconise, donc, que se situe à la tête de cet Etat, un individu qui connaît les prescriptions divines et les devoirs religieux. En cas de l’existence de l’infaillible, c’est lui, la raison ( l’aql) le prescrit, qui doit prendre les rênes de la société. 

En son absence, il incombe aux faqihs justes (jurisconsultes religieux), de prendre en main la gestion et la gouvernance de la société. Autrement dit, la raison veut que soit placé à la tête d’un Etat idéologique et idéal, un individu ayant une prise de conscience totale de ce qu’est l’idéal. 

Selon la charia, dans la période de l’occultation de l’infaillible, il revient aux faqhis avertis et jutes de s’en occuper.

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[1] Al-Kafi, tome 1, p. 58

[2] CF: Les “ Fondements théologiques de l’Ijtihad”, pp. 383)405 ; l’Ecole et le système économique de l’Islam, Maître Hadavi, pp. 21-44. 

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